Sensibilisation

Et si la différence n’était pas un handicap,

mais une force, qui nous montre à chaque

instant l’absurdité des injonctions d’être de

notre société validiste ?

Un espace de connexion et de partage, à

travers la danse, à travers les mots et les

regards, où l’on ne sait qui apprend de

l’autre.

Le handicap est considéré comme une insuffisance, une incapacité, un manque, qu’il faut compenser, combler pour accéder à la norme.

Mais n’est-ce pas finalement leurrer le monde que de penser que, une fois le handicap compensé, de manière plus ou moins précaire, la société est en mesure d’accueillir le trouble ?

En quoi permettre l’adaptation de la personne à la société rendrait la société plus inclusive et accessible ?

Cette idéologie serait-elle liée à celle de société au mérite ? Au libéralisme et ses dérives de productibilité toujours plus importante ?

Les mesures de compensation mises en place et exigées par la loi du 11 février 2005 ne prennent-elles pas en compte, finalement, la société sous un seul angle, celui de la norme sociale en place? 

Faire peser le poids de la contrainte d’adaptation et d’adaptabilité de la personne en situation de handicap a une société normée et validiste.

Que penser alors de cette classification des différents handicap ? Que dire des handicaps invisibles ? Ils sont invisibles car la norme impose la visibilité de l’incapacité. Mais lorsqu’elle n’est pas dévoilée au grand jour, comment la compenser ?

Enfin, que peut-on apprendre de nos différences ? Lorsque l’on est contraint, limité, on se doit d’aller à l’essentiel, on met en place des stratégies autres. On développe de nouvelles capacités chaque jour pour vivre dans un environnement parfois bien hostile.

En sommes-nous tous capables ?

La rencontre de deux univers, découverte de l'autre, si différent et pourtant.... si proche.

L’expérience incroyable de ce temps de création lors de [LES TRANSVERSALES], avec certaines contraintes d’espace, de personnes, explose les barrière et les codes, laissant place au hasard, au vide, au tout et au rien à la fois.

Un moment où tout devient possible, où même l’impossible devient créateur.

Flottement, latence, excitation : le point de rendez-vous comme point de rencontre, convergence des regards.

Comment prendre place lorsque nous sommes limité.e.s, contraint.e.s, restreint.e.s ?

Un travail de lecture de poèmes puis une mise en corps nous a permis de commencer à élaborer une démarche de création. D’abord par un travail d’improvisation au sol et de la danse contact, puis par un jeu de mise en corps des poèmes lus.

Enfin, nous nous sommes arrêtées sur le poème de Tardieu, “Mortel Battement”,  qui nous a semblé illustrer à la fois notre rencontre et notre processus créatif.

Autant de mots, de notions, qui se font l’écho de l’autre, l’écho de sa propre contradiction.

Se compléter, se percuter, s’opposer, se contrer, se balancer, se contre-balancer, se donner, se chevaucher, se débattre, se confronter, se frotter, se bousculer, s’épauler, se soutenir… Devenir.

“Je suis différente. Et alors ?”

Pourquoi ne pas changer son point de vue, en observant ce que les différences peuvent générer d’impromptu et de nouveau, d’enrichissement et de découverte, d’exploration et de mouvement ?

N’y a-t-il pas finalement, dans les contraintes et les entraves, bien plus de liberté que dans la liberté elle-même ?

Apprendre à composer avec, à composer sans, n’est-ce pas la plus grande source de créativité et de possibilités infinies ? N’est-ce pas grâce à toutes ces différences que le monde évolue et se découvre lui-même ?

Avec le soutien du STUDIO ANTIPODES, cette pièce est destinée à un large public et aux scolaires à partir du CE2 jusqu’à la fin du Cycle 4, et peut être présentée dans plusieurs espaces, que ce soit en intérieur (théâtres, musées etc.) ou en extérieur (sol plat).

Elle peut également être un vecteur de sensibilisation aux différences et à l’inclusion culturelle dans les établissements scolaires des Alpes-Maritimes et/ou de la Région, afin de questionner les futurs jeunes citoyens sur nos différences et notre rapport à l’autre, à la fois dans la différence et dans les ressemblances.

Cette pièce a également été programmée pour être présentée lors du festival de danse contemporaine, TEMPS-DANSE EXTERIEUR organisé par Lisie Philip et le STUDIO ANTIPODES, le 109 et la Ville de Nice, le festival Biagini à Beaulieu-sur-mer et au festival de danse à la Brigandine dans le Gard.

Morgane Mortelmans est comédienne. Elle participe à des projets mêlant le théâtre à la poésie et à la danse. Après avoir pratiqué le théâtre amateur, elle travaille dans la compagnie « Grain de sable », où des personnes en situation de handicap évoluent avec des personnes valides.

Elle continue de se former tant au théâtre qu'à la danse. Elle est aussi bénévole l’APF France handicap en tant que membre organisateur.

Aurélia Zabal, danseuse contemporaine et chorégraphe, elle est également professeure de danse contemporaine DE du PNSD Rosella Hightower et enseignante spécialisée pour les enfants et adolescents en situation de handicap.

Elle a dansé pour plusieurs compagnies, dans le Var, les Alpes Maritimes et la Belgique, et a aujourd’hui créé sa propre association qui regroupe le collectif de danse contemporaine Acorps d’Art, collectif amateur et inclusif, et la compagnie professionnelle “ACA Cie”.

Egalement Art-thérapeute, elle met un point d’honneur a orienter son travail sur les émotions et les sensations, dans le vécu corporel et la rythmicité propre à chaque corporalité et corporéité. 

A la recherche de l'organicité et l'expressivité du mouvement, elle conçoit la danse comme une libération du corps et des sentiments. Le rapport au sol et au poids est très présent dans sa gestuelle, tantôt incisive et percutante, tantôt légère et fluide.

Julien MAURIN est guitariste.

Après avoir étudié rigoureusement les bases techniques et le solfège avec des cours de guitare classique, il décide de se rapprocher du répertoire Rock qu’il affectionne particulièrement, et se met à la guitare électrique.

Il continue sa formation en étudiant les tubes Rock anciens et le Blues. Sur Nice d’abord, il est invité à faire ses premières armes sur les scènes locales, en intégrant ponctuellement des groupes de tous horizons. Puis il intègre le groupe « Heaven Singers », un groupe niçois de Gospel. Lorsqu’il décide de partir sur Paris, il participe à la création du groupe « The Fly », un duo de guitares reprenant des morceaux cultes des répertoires blues et rock.

En parallèle, il rencontre le Leader et chanteur du groupe Chris Theps, qui l’invite à partager la scène de temps à autres, avant de lui proposer une place de choix en tant que guitariste et membre à temps plein.

Julien est aussi régisseur et compositeur pour l'association ACorps d'Art.

De musicien polyvalent à journaliste, le parcours de Pierre GUENNAZ a été riche et diversifié. Il a navigué à travers différentes formations musicales, du jazz aux bals populaires, des soirées privées aux boîtes de nuit animées. 

Pendant près de deux ans, il a évolué au sein d'une formation jazz électro, repoussant les frontières du genre.

Malheureusement, des problèmes de santé ont mis fin à sa carrière sur scène. Il a alors rejoint le Cefedem, où il a acquis de nouvelles compétences. Devenu enseignant en conservatoire, il a transmis sa passion, avant de prendre un tournant.

Aujourd'hui, il a rejoint l'équipe de "Et Alors ?", collaborant avec les autres interprètes. Il explore désormais le rôle captivant de scénographe sonore, ajoutant une nouvelle dimension à sa relation avec la musique.