Trois morts, deux disparus, plusieurs blessés. Et un État qui, une fois encore, fait semblant de tomber des nues. Il va falloir commencer à appeler les choses par leur nom : ce n’est plus de la négligence, c’est une maltraitance institutionnelle. Prévisible. Répétitive. Organisée.
Ce lundi 28 juillet 2025, au petit matin, un gîte accueillant des adultes en situation de handicap mental à Montmoreau (Charente) a pris feu. Quatorze personnes étaient présentes dans les lieux. Trois sont mortes. Deux sont toujours portées disparues. D’autres ont été hospitalisées, dont une en urgence absolue.
Et que nous dit l’État ? Que le gîte avait été contrôlé et validé il y a deux ans, que le feu est "probablement accidentel", et que l’on va bien sûr "tirer les leçons du drame". Tiens donc, comme à Wintzenheim en 2023, quand onze personnes avaient péri dans un gîte mal adapté, mal déclaré, mal sécurisé. Là aussi, on avait juré que "plus jamais ça".
Mais en réalité, rien n’a changé. Pire : l’État continue de signer des décrets qui enterrent nos droits sous des portes coupe-feu.