L’initiative de la ville de Nice a lancé un dispositif de prescriptions muséales pour intégrer l'art dans les parcours de soins, en particulier pour améliorer la santé mentale et a été présentée lors d'un colloque public, soulignant l'importance de l'art comme traitement complémentaire.

Les visites gratuites dans les musées sont proposées comme une forme de thérapie non invasive, complémentaire aux traitements médicamenteux.

Cette approche s'inscrit dans une tendance plus large qui reconnaît les bienfaits apaisants et enrichissants de la culture sur la santé.

L'art est considéré comme un droit accessible à tous, et non comme un luxe, en particulier pour les personnes souffrant de troubles mentaux.

Les premiers retours sont prometteurs, suggérant que les musées peuvent devenir des espaces de guérison.

La ville de Nice utilise ces prescriptions culturelles pour améliorer la qualité de vie des individus.

Plusieurs musées en France innovent pour favoriser le bien-être et l'inclusion par l'art.

En octobre 2024, le Musée Carnavalet a organisé un week-end dédié au bien-être, mêlant yoga et art-thérapie.

En 2023, le Palais de Tokyo a lancé l'opération HAMO, un espace d'éducation, de méditation et d'inclusion destiné à un public très divers – incluant les personnes en situation d'exclusion, handicap, familles et scolaires – avec un comité scientifique pour adapter la médiation aux handicaps cognitifs et psychiques.

Toujours en 2023, le Musée national de la Marine à Paris a créé “La Bulle”, un espace d'apaisement de 9 m², inspiré de la méthode Snoezelen et co-construit avec des personnes en situation de handicap, favorisant l'inclusion des visiteurs hypersensibles ou autistes, et récompensé par l'ICOM CECA pour son approche d'accès.

• En 2019, en Angleterre , une approche en prescription sociale de soins personnalisés connecte les individus à des ressources communautaires pour améliorer leur bien-être.

• Des Prescriptions muséales réalisées à Genève en 2019 : Le Dr Frédéric Sittarame a initié des visites au Musée d'Ethnographie de Genève pour la réadaptation cardiaque.

Le Musée Ariana propose également des ordonnances muséales avec entrées gratuites et visites commentées.

• Le CHU de Montpellier et le MO.CO offrent des ateliers d'art pour les patients souffrant de dépression, dans le thème de L'Art sur ordonnance en 2022.

• Le Palais des Beaux-Arts de Lille et le CHU de Lille collaborent pour des ateliers d'art-thérapie ou Muséothérapie pour divers patients en 2023.

• Les prescriptions muséales de La Ville de Bruxelles en 2024 et 2025, en partenariat avec le CHU Brugmann, propose des visites gratuites de musées pour les troubles anxieux et dépressifs.

• Le programme SolYmusées dans les musées en 2024 visant à rendre la culture accessible via des prescriptions muséales et des initiatives d'accessibilité.

• Un projet pilote de Neuchâtel nommé Ordonnances muséales depuis début 2025 permettant aux médecins de prescrire des visites gratuites de musées.

Ces différentes initiatives démontrent une tendance croissante à intégrer la culture comme un outil thérapeutique complémentaire, soulignant les bienfaits de l'art et des activités sociales sur la santé physique et mentale.

Des études scientifiques ont confirmé les multiples bienfaits de l'art sur la santé. En effet, la fréquentation de lieux culturels tels que les musées, les théâtres et les galeries a un impact positif sur le bien-être physique et mental.

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière l'importance de la culture et des lieux de rencontre réels. Les musées, en particulier, offrent une expérience authentique qui contraste avec le monde virtuel omniprésent.

L'art a un impact direct sur le cerveau, stimulant les circuits du plaisir et de la récompense. En quelques secondes, une œuvre d'art peut captiver notre attention et déclencher une interaction. Face à une œuvre d'art, notre cerveau réagit comme face à une entité vivante, libérant des substances bénéfiques telles que :

• La dopamine, qui stimule l'élan vital.

• La morphine endogène, qui soulage la douleur.

• L'adrénaline endogène, qui procure une sensation de vitalité.

• La cortisone endogène, qui favorise la détente.

• L'ocytocine, qui crée un lien affectif avec l'œuvre.

• La sérotonine, qui contribue à la régulation de l'humeur.

Ainsi, l'art sculpte et caresse le cerveau, procurant une expérience thérapeutique complète et accessible à tous.

L'art, à travers ses œuvres et les musées, agit comme un soin de support physiocognitif, favorisant la santé globale en améliorant la qualité et la durée de vie, en équilibrant émotions et cognition, en facilitant la communication empathique, en connectant aux cultures et en exprimant les sensations intimes, s'inscrivant ainsi comme une thérapie complémentaire à la médecine holistique et humaniste.