Le monde du cinéma est reconnu pour son exigence et son exubérance, mais l'idée de créer un film en seulement deux jours est rarement associée à cette industrie. C'est précisément le défi relevé par le Festival "48 Heures", un événement unique en son genre qui pousse les participants à repousser leurs limites créatives.

Ce concours de court-métrage contraint les équipes à concevoir, tourner, monter et présenter un film en 48 heures. Une expérience exigeante qui met à l'épreuve la créativité, la collaboration et l'efficacité des participants. Pourtant, ce festival a été le lieu de découvertes extraordinaires, où des talents émergents ont fait leurs preuves de manière surprenante.

Le Festival "48 Heures" continue de célébrer la diversité des talents cinématographiques, encourageant chacun à repousser ses limites.

Maxime Lefebvre, autiste Asperger, et Roven Kritchmar, dyspraxique, sont des exemples inspirants de la manière dont la passion, la persévérance et la créativité peuvent triompher des obstacles, rappelant que le cinéma est un art accessible à tous, quel que soit le défi à relever…

Leur collaboration a abouti à la création d’un court-métrage captivant et originale. Leur histoire montre que le handicap n'est pas un obstacle insurmontable, mais peut devenir une source d'inspiration et de créativité.

Lors d'une interview accordée à Handinews, Maxime a partagé son expérience :

"Nous avons été confrontés à des défis majeurs en matière de logistique, mais grâce à une organisation minutieuse, nous avons pu rapidement nous préparer.

Nous avons compris que notre différence pouvait devenir notre atout. Mon autisme m'a permis d'apporter une perspective unique à nos projets, renforçant ma créativité en tant que monteur." 

Roven a souligné comment sa dyspraxie l'a encouragé à développer une sensibilité accrue aux sons et aux dialogues, enrichissant son travail de scénariste. 

"Ma dyspraxie m'a poussé à aborder les projets d'une manière différente et innovante. Mon handicap est devenu une source d'inspiration pour notre travail”.

Le court métrage a dû intégrer 5 contraintes spécifiques imposées par le Festival  48 Heures : le genre Thriller Suspense, l'obligation d'utiliser le nom "Jeanne" ou "Jean Bercier", la présence d'un cadre photo comme objet central de l'intrigue, ainsi que la ligne de dialogue intrigante "Je ne mange pas de ce pain là". 

Malgré ces défis de taille, l'équipe de création a su tirer parti de ces contraintes pour construire une intrigue fascinante. Le court-métrage nous plonge dans l'histoire de Jeane Bercier, qui se réveille sur un pont, seule et effrayée, à côté d'un crâne. Sa désorientation et son anxiété sont palpables alors qu'elle se lève en titubant. Soudain, Jeanne aperçoit Lucy, le crâne qui gisait précédemment au sol, maintenant entre ses mains.

Lucy, avec sa présence mystérieuse, semble inviter Jeane à la suivre, lançant ainsi un jeu du chat et de la souris. Chaque fois que Lucy apparaît, elle semble attendre Jeane, devenant une sorte de guide énigmatique dans cette aventure étrange. Le court-métrage "Dans les Yeux de Jeanne" réussit à créer une atmosphère de suspense et d'énigme tout en respectant les contraintes imposées, offrant ainsi une expérience cinématographique immersive et intrigante.